Behavior and diet of the Critically Endangered <i>Eulemur cinereiceps</i> in Manombo forest, southeast Madagascar

Authors

  • Fidimalala B. Ralainasolo
  • Jonah H. Ratsimbazafy
  • Nancy J. Stevens

DOI:

https://doi.org/10.4314/201

Keywords:

White-collared brown lemur, feeding behavior, habitat disturbance, invasive species, chewing cycle

Abstract

Manombo Special Reserve is a parcel of rainforest along the southeastern coast of Madagascar, containing eight lemur species, including the White-collared brown lemur (Eulemur cinereiceps [Eulemur albocollaris]). Following a drastic cyclone in the region in January of 1997, the population of E. cinereiceps at Manombo was reduced by half. Results indicate that individuals of this critically endangered species at Manombo consume a total of 54 plant species belonging to 24 families, with over two-thirds of the diet comprised of ripe and unripe fruits. White-collared brown lemurs also opportunistically feed on novel food items and invasive plants in their recovering habitat. We report the first record of E. cinereiceps consuming a shelf fungus species growing on invasive trees. During feeding, lemurs tore pieces of the fungus from the trees with their hands and mouth (chewing cycle duration mean 0.28 s; SD 0.01). White-collared brown lemurs also consumed spicy fruits of a non-native plant species (Aframomum angustifolium) growing in highly disturbed open areas. Feeding bouts typically began by stripping away the outer covering with the anterior dentition, with pulp and seeds then consumed (chewing cycle duration mean 0.22 s; SD 0.005). This is the first record of consumption of either of these resources for any lemur species at Manombo. Ability to feed on items like A. angustifolium may permit E. cinereiceps to avoid competition with other species in this highly degraded forest environment.

RÉSUMÉ

La Réserve Spéciale de Manombo est un fragment de forêt dense humide de basse altitude et située le long de la côte Sud-est de Madagascar. Cette partie de forêt abrite au total huit espèces de lémuriens, y compris le Lémur à collier blanc (Eulemur cinereiceps [Eulemur albocollaris]). Le passage dramatique du cyclone Gretelle dans la région en janvier 1997 a réduit de moitié la taille de la population d’E. cinereiceps dans sa zone de distribution. Les résultats des études effectuées sur les individus restants de cette espèce, qui est classée comme Gravement Menacée, permettent d’énumérer un total de 54 espèces de plantes appartenant à 24 familles qui sont consommées par l’espèce. D’autre part, deux tiers du régime alimentaire d’E. cinereiceps sont représentés par des fruits mûrs ou non. Le Lémur à collier blanc consomme occasionnellement une quantité assez importante de plantes envahissantes pour assurer ses besoins nutritifs, ce qui n’est pas habituel dans l’histoire naturelle de la vie des lémuriens. La présente étude constitue également la première observation de consommation d’une espèce inconnue de champignon par les représentants d’E. cinereiceps. Dans le présent cas, ledit champignon venait juste de pousser sur un pied mort de Cecropia peltata, une espèce allogène et envahissante de la région. Durant la prise de nourriture, l’animal a arraché des morceaux du champignon sur l’arbre mort avec la main et puis la bouche. La partie consommée a été mâchée par l’animal pendant une période de 0,28 s. Le Lémur à collier blanc consomme aussi des fruits épicés d’une espèce de plante allogène (Aframomum angustifolium) qui ne pousse que dans des zones ouvertes et extrêmement dégradées. La prise de nourriture sur cette espèce de plante commence par l’enlèvement de la partie dure du fruit, pour cela l’animal utilise ses dents antérieures très puissantes, puis il tire soigneusement en même temps avec ses dents et sa langue la partie charnue et les graines. Cette prise de nourriture s’effectue pendant une période d’environ 0,22 s. C’était la première fois dans l’histoire des lémuriens de Manombo que des observations ont été effectuées sur un animal en train de manger des espèces de plantes inhabituelles. L’aptitude de manger des espèces de plantes telle que A. angustifolium pourrait permettre à E. cinereiceps d’éviter la compétition avec les autres espèces de lémuriens vivant dans cet environnement dégradé.

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Published

20-12-2008

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